spectre ponctuel, continu et résiduel
En dimension finie le théorème du rang nous assure qu’un opérateur linéaire \(A\) est inversible dès que \(A-\lambda\,Id \) est injectif puisque : \[{\rm dim}_{\mathbb C} ({\rm Ker}(A-\lambda\,Id))+{\rm dim}_{\mathbb C} ({\rm Im}(A-\lambda\,Id))={\rm dim}_{\mathbb C} ({\mathcal H})\] Mais ce n’est plus vrai en dimension infinie, car il faut aussi considérer les cas où \(A-\lambda\,Id\) n’est pas surjectif : \({\rm Im}(A-\lambda\,Id)\varsubsetneq {\mathcal H}\). Pour un opérateur continu (où seulement fermé) le spectre sera un sous-ensemble fermé \(\sigma(A)\subset \{\lambda\in{\mathbb C}\vert\; \vert \lambda\vert\leq \Vert A\Vert\}\) qu’on décompose en trois parties disjointes : \[\sigma(A)=\sigma_p(A)\cup\sigma_c(A)\cup\sigma_r(A)\]- spectre ponctuel
- si \(A-\lambda\,Id\) n’est pas injectif soit \( {\rm Ker}(A-\lambda\,Id)=\{{\bf 0}\}\) : \[\sigma_p(A)=\{\lambda \in {\mathbb C}\vert {\rm ker}(A-\lambda\,Id)\neq \{0\}\}\]
- spectre continu
- si \(A-\lambda\,Id\) n’est pas surjectif mais quand même d’image dense dans \({\mathcal H}\) \[\sigma_c(A)=\{\lambda \in {\mathbb C}\vert {\rm ker}(A-\lambda\,Id)= \{0\}\;et\; {\rm Im}(A-\lambda\,Id)\varsubsetneq {\mathcal H}\;et\; \overline{{\rm Im}(A-\lambda\,Id)}={\mathcal H}\}\]
- spectre résiduel
- si \(A-\lambda\,Id\) n’est pas surjectif mais pas d’image dense dans \({\mathcal H}\) \[\sigma_r(A)=\{\lambda \in {\mathbb C}\vert {\rm ker}(A-\lambda\,Id)= \{0\}\;et\; {\rm Im}(A-\lambda\,Id)\varsubsetneq {\mathcal H}\;et\; \overline{{\rm Im}(A-\lambda\,Id)}\neq{\mathcal H}\}\]
\[{\mathcal H}
= {{\rm Im}(A-\lambda\,Id)} \oplus {{\rm Im}(A-\lambda\,Id)}^\bot
= {{\rm Im}(A-\lambda\,Id)} \oplus \overline{{\rm Ker}(A^*-\overline{\lambda}\,Id)}\] ce qui donne une caractérisation plus simple du spectre résiduel :
Proposition Pour tout opérateur linéaire sur l’espace de Hilbert \(\mathcal H\) on a :
\[\lambda\in\sigma_r(A)\Leftrightarrow \lambda\notin \sigma_p(A)\;et\;\overline{\lambda}\in\sigma_p(A^*)\]
En particulier si \(A\) est auto-adjoint \(\sigma_p(A)=\sigma_p(A^*)\subset {\mathbb R}\) et forcément \( \sigma_r(A)={\varnothing}\) .
\[\lambda\in\sigma_r(A)\Leftrightarrow \lambda\notin \sigma_p(A)\;et\;\overline{\lambda}\in\sigma_p(A^*)\]
En particulier si \(A\) est auto-adjoint \(\sigma_p(A)=\sigma_p(A^*)\subset {\mathbb R}\) et forcément \( \sigma_r(A)={\varnothing}\) .
calcul du spectre sur quelques exemples
- 1. spectre continu
- On considère l’espace vectoriel \({\mathcal H}=l^2({\mathbb N})\), des suites \({\bf x}=(x_n)_{\mathbb N}\) de carré sommable, et l’opérateur \(A(x_n)_{\mathbb N}=(a_nx_n)_{\mathbb N}\), associée à une suite à valeurs dans \({\mathbb R}^*_+\) telle que \(a_n\mathop{\sim}_{n\to\infty} {1\over n^\alpha},\, \alpha>0\) on va voir que \[\sigma(A)=\overline{\{a_k\vert k\in{\mathbb N}\}}=\underbrace{\{a_k\vert k\in{\mathbb N}\}}_{=\sigma_p(A)}\cup\underbrace{\{0\}}_{=\sigma_c(A)}\]
- comme \(A=A^*\) et il n’y a pas de spectre résiduel, de plus \(a_n\to 0\) la suite est bornée et \(\Vert A\Vert=\Vert a\Vert_\infty\) donc \( \sigma(A)\subset\{\lambda \in {\mathbb R}\vert\; \vert \lambda\vert\leq \Vert a\Vert_\infty\}\).
- si \(\lambda\notin\overline{\{a_k\vert k\in{\mathbb N}\}}\) alors \(A-\lambda\,Id\) est inversible car \[(A-\lambda\,Id)(x_n)=((a_n -\lambda)x_n)={\bf y}\Rightarrow x_n={y_n\over a_n-\lambda }\sim_\infty-{y_n\over \lambda}\in {\mathcal H}\]
- ensuite tout \(\lambda=a_k\) est valeur propre de \(A\) avec pour vecteur propre la suite \((x_n)_{\mathbb N}\) tel que \(x_n=\delta_{n,k}\) (un seul terme non-nul en position \(n\)) donc \(\sigma_p(A)={\{a_k\vert k\in{\mathbb N}\}}\)
- même si \(a_n\neq 0,\forall n\) on ne peut pas inverser \(A\) car son image n’est pas égale à \( {\mathcal H}\) \[A(x_n)=(a_nx_n)={\bf y}=\left({1\over n^{1/2+\alpha}}\right)\Rightarrow x_n={y_n\over a_n}\sim{1\over n^{1/2}}\notin {\mathcal H}\] cependant l’image est bien dense puisqu’elle contient les suites \[x_k={y_k\over a_k}{\mathbf 1}_{[0,n]}(k)\in {\mathcal H},\forall n\] On a donc que \(\sigma_c(A)=\{0\}\) .
- 2. opérateur de décalage
- On considère encore l’espace de Hilbert \({\mathcal H}=l^2({\mathbb N})\) avec cette fois l’opérateur de décalage “ à droite” \(A(x_n)_{\mathbb N}=(x_{n+1})_{\mathbb N}\) et son adjoint \(A^*(x_n)_{\mathbb N}=(0,x_0,x_1,\dots)_{\mathbb N}\) on va voir que \[\sigma(A)=\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert\leq 1\}=\underbrace{\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert< 1\}}_{=\sigma_p(A)}\cup\underbrace{\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert= 1\}}_{=\sigma_c(A)}\] et \[\sigma(A^*)=\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert\leq 1\}=\underbrace{\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert< 1\}}_{=\sigma_r(A^*)}\cup\underbrace{\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert= 1\}}_{=\sigma_c(A^*)}\]
- comme \(\Vert A\Vert=1=\Vert A^*\Vert\) on a \(\sigma(A)\) et \(\sigma(A^*)\subset \{\lambda\in{\mathbb C}\vert\; \vert \lambda\vert\leq 1\}\)
- si \(\vert\lambda\vert<1\) alors \[A(x_n)=\lambda(x_n)\Rightarrow x_{n+1}=\lambda x_n\Rightarrow x_n=\lambda^n x_0 \in {\mathcal H} \text{ (décroissance géométrique)}\] mais aussi \[A^*(x_n)=\lambda(x_n)\Rightarrow x_{n-1}=\lambda x_n\Rightarrow x_n={x_0\over\lambda^n}=0
\text{ (car $x_0=0$) }\] donc \(\lambda\) est une valeur propre simple de \(A\) mais pas une valeur propre de \(A^*\), comme \(\vert\bar\lambda\vert<1\) ce résultat est aussi valable pour \(\bar \lambda\) et on en déduit que : \[\sigma_p(A)
=\{\lambda\in{\mathbb C}\vert \;\vert \lambda\vert< 1\}
=\sigma_r(A^*)\] - si \(\vert\lambda\vert=1\) alors il n’y a pas de valeur propre pour \(A\) \[A(x_n)=\lambda(x_n)\Rightarrow x_{n+1}=\lambda x_n\Rightarrow x_n=\lambda^n x_0 \notin {\mathcal H} \text{ ( série même pas convergente)}\] ni pour \(A^*\) donc \(\lambda\notin\sigma_r(A)\). Le spectre étant fermé on en déduit que \(\lambda\in\sigma_c(A)\) et de même pour \(A^*\) .
- 3. opérateur de multiplication des fonctions
- On considère maintenant l’espace vectoriel \({\mathcal H}={\mathbb L}^2({\mathbb R})\), des fonctions \(x\mapsto f(x)\) de carré intégrable, et l’opérateur \(Af(x)=a(x) f(x)\), associée à une fonction assez régulière \(a\in C^\infty\cap{\mathbb L}^\infty({\mathbb R}) \) à valeurs réelles alors \[\sigma(A)=\overline{\{a(x)\vert x\in{\mathbb R}\}}\; et\, \left\{ \begin{array}{rcl} \sigma_p(A)&=&\{\lambda\vert \exists x_0\in{\mathbb R},\,\epsilon>0,\forall \vert x-x_0\vert\leq\epsilon,\,a(x)=\lambda\}\\ \sigma_c(A)&=&\{a(x)\vert \exists k\in{\mathbb N}^*,\, a^{(k)}(x)\neq 0\} \end{array} \right.\]
- comme \(A=A^*\) il n’y a pas de spectre résiduel \(\sigma_r(A)={\varnothing}\) et \(\sigma(A)\subset{\{\lambda\in{\mathbb R}\vert\; \vert\lambda\vert \leq \Vert a\Vert_\infty\}}\)
- si \(a^{-1}(\lambda)\) est un ensemble discret (ou vide!) alors \(\lambda\) ne peut pas être une valeur propre \[(Af(x)=a(x)f(x)=\lambda\,f(x)\Rightarrow (a(x)-\lambda)f(x)=0\, \forall x\in{\mathbb R}\Rightarrow f(x)=0\,ppt-x\in {\mathbb R}\] c’est le cas si \(\lambda \in \{a(x)\vert \exists k\in{\mathbb N}^*,\, a^{(k)}(x)\neq 0\}\)
- au contraire si \(a(x)\) est constante sur un petit intervalle alors pour \(\lambda=a(x),\forall x\in[x_0-\epsilon,x_0+\epsilon]\) avec \( \epsilon>0\) et toute fonction \(f\in C^\infty_0([x_0-\epsilon,x_0+\epsilon])\) on a \(Af(x)=a(x)f(x)=\lambda f(x)\) donc \(\lambda\) est une valeur propre, qui est en plus de multiplicité infinie !
spectre discret et spectre essentiel
Aux trois définitions de spectre ponctuel, continu et résiduel s’ajoutent ensuite celles des spectres discret et essentiel :- spectre discret
- Il s’agit des valeurs propres isolées et de multiplicité finie c’est à dire si \[\sigma_d(A)=\{\lambda \in \sigma_p(A)\vert \dim_{\mathbb C}({\rm ker}(A-\lambda\,Id))<\infty\;et\; \lambda\notin\overline{\sigma_p(A)\setminus\{\lambda\}}\,\}\]
- spectre essentiel
- le complémentaire du spectre discret \[\sigma_{ess}(A)=\sigma(A)\setminus \sigma_d(A)\]
Théorème \(\lambda\in\sigma_{ess}(A)\) si et seulement si \[\exists ({\bf u}_n)\in{\mathcal H},\, \Vert {\bf u}_n\Vert=1,\, \Vert A{\bf u}_n-\lambda{\bf u}_n\Vert \mathop{\rightarrow}_{n\to\infty}0,\,et\, \not\exists \text{ pas de sous-suite convergente de }({\bf u}_n)_{\mathbb N}\]
la suite \(({\bf u}_n)_{\mathbb N}\) est appelée suite de Weyl associée à \(\lambda\).
la suite \(({\bf u}_n)_{\mathbb N}\) est appelée suite de Weyl associée à \(\lambda\).
Si \(\lambda\) est une valeur propre de multiplicité infinie une suite de vecteurs propres est évidement une suite de Weyl, inversement \(A-\lambda\,Id\) n’est pas inversible car sinon en prenant \({\bf v}_n=A{\bf u}_n-\lambda{\bf u}_n\) on aurait une contradiction: \[1=\Vert {\bf u}_n\Vert=\Vert (A-\lambda\,Id)^{-1} {\bf v}_n\Vert \leq \Vert (A-\lambda\,Id)^{-1} \Vert\times \Vert {\bf v}_n\Vert \mathop{\rightarrow}_{n\to\infty}0\] Les suites de Weyl permettent de montrer que le spectre essentiel est la partie stable du spectre lorsqu’on ajoute une perturbation compacte à l’opérateur de départ :
Théorème Soient \(A,K:{\mathcal H}\rightarrow{\mathcal H}\) linéaires avec \(K\) compact alors \( \sigma_{ess}(A)=\sigma_{ess}(A+K)\)
Une suite de Weyl \(({\bf u}_n)_{\mathbb N}\) pour \(A\) contient forcément une sous-suite faiblement convergente (par le théorème de Alaoglu qui assure de la compacité de la boule unité de \(\mathcal H\) pour la topologie faible) et \( Ku_n\) converge vers \(\bf 0\) pour la topologie forte (car \( K\) est compact) quitte à remplacer \(({\bf u}_n)_{\mathbb N}\) par une sous-suite convergente. On en déduit que c’est aussi une suite de Weyl pour \(A+K\)
\[\Vert (A+K){\bf u}_n-\lambda {\bf u}_n\Vert\leq\Vert A{\bf u}_n-\lambda {\bf u}_n\Vert +\Vert K{\bf u}_n\Vert \mathop{\rightarrow}_{n\to\infty}0+0=0\] conclusion \(\sigma_{ess}(A)\subset \sigma_{ess}(A+K)\) et réciproquement en prenant \(B=A+K\) et \(B-K=A\).
Calculs de spectres discrets et essentiels
Calculer une suite de Weyl revient à rechercher un vecteur propre “approché” de l’opérateur, c’est une méthode assez facile à mettre en pratique.- retour sur l’exemple 1
- C’est une illustration directe du théorème de stabilité du spectre essentiel avec \(A=0\) et \(K(x_n)=(a_nx_n)\) sur \(l^2({\mathbb N})\) qui est bien un opérateur compact puisque diagonal dans la base canonique avec sa suite de valeurs propres qui tend vers 0! Dans ce cas le spectre essentiel est réduit à \(\{0\}\) est le même pour les deux opérateurs pourtant la perturbation compact transforme la valeur propre de multiplicité infini 0 en une suite de valeurs propres tendant vers 0.
- retour sur l’exemple 2
- l’opérateur de décalage “à droite” sur \(l^2({\mathbb N})\)
- pour \(\vert\lambda\vert<1\) on considère une suite de \(\lambda_n\mathop{\rightarrow}_{n\to\infty}\lambda\) qui sont des valeurs propres de \(A\) alors les vecteurs propres associés \({\bf u}_n\) forment une suite de Weyl puisque \[\Vert A{\bf u}_n-\lambda {\bf u}_n\Vert =\Vert(\lambda_n-\lambda) {\bf u}_n\Vert=\vert\lambda_n-\lambda\vert \to 0\]
- pour \(\vert\lambda\vert=1\) on considère une suite \({\bf u}_n={1\over \sqrt{n}}(1,\lambda,\lambda^2,\dots,\lambda^{n-1},0,0\dots)\) alors \[\Vert {\bf u}_n\Vert^2=\sum_{k=0}^{n-1}{\vert\lambda\vert^{2k}\over n}=1,\;
\Vert A{\bf u}_n-\lambda {\bf u}_n\Vert =\left\Vert{1\over \sqrt{n}}(0,0,\dots,0,\lambda^{n},0,0\dots)\right\Vert={1\over \sqrt{n}} \to 0\]
- retour sur l’exemple 3
- On reprend l’exemple de l’opérateur \(Af(x)=a(x) f(x)\), sur \({\mathcal H}={\mathbb L}^2({\mathbb R})\), associée à une fonction assez régulière \(a\in C^\infty\cap{\mathbb L}^\infty({\mathbb R}) \) à valeurs réelles alors \[\sigma_{ess}(A)=\overline{\{a(x)\vert x\in{\mathbb R}\}}\] On construit facilement une suite de Weyl pour \(\lambda=a(x_0)\) en prenant une suite de gaussienne de norme 1 dans \({\mathcal H}\) qui se concentre en \(x=x_0\), soit \({\bf u}_n(x)= \left({n\over 2\pi}\right)^{1/4} e^{-n(x-x_0)^2\over 4}\), on aura par convergence dominée : \[\Vert A{\bf u}_n-\lambda {\bf u}_n\Vert^2 =\int_{\mathbb R} \vert a(x)-\lambda\vert^2 \sqrt{n\over 2\pi} e^{-n(x-x_0)^2\over 2} dx = \int_{\mathbb R} \left\vert a\left(x_0+{t\over \sqrt{n}}\right)-\lambda\right\vert^2 { e^{-t^2\over 2} \over \sqrt{2\pi}}dt \mathop{\rightarrow}_{n\to\infty}0\] car
- \(\left\vert a\left(x_0+{t\over \sqrt{n}}\right)-\lambda\right\vert^2 { e^{-t^2\over 2} \over \sqrt{2\pi}}\leq C e^{-t^2\over 2} \in {\mathbb L}^1({\mathbb R})\)
- \(\left\vert a\left(x_0+{t\over \sqrt{n}}\right)-\lambda\right\vert^2 { e^{-t^2\over 2} \over \sqrt{2\pi}}\mathop{\rightarrow}_{n\to\infty}\vert \lambda-\lambda\vert^2 e^{-t^2\over 2} =0,\, \forall x\in {\mathbb R}\)
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